Nous sommes en 2013. C’est l’été. Une petite troupe s’apprête à prendre la mer pour convoyer Lizanxia, un voilier de 11,43 mètres de long de Piriac-sur-mer jusqu’à Port des Barques.
Ce n’est pas mon premier tour en mer. Mais c’est la première fois que je profite de l’occasion pour faire un carnet de voyage. Le voyage ne sera pas très long et chaque soir nous serons au port. Rien d’exceptionnel donc, mais je vais tenter de vous donner un petit aperçu de la voile si vous ne connaissez pas.
Le voilier change de propriétaire. A bord, nous y aurons tout les équipements classiques, mais il faut penser au périssable. La nourriture bien sûr, mais aussi, le nécessaire de survie : trousse de premiers secours et bib.
Arrivés sur place, nous découvrons le voilier. Chacun prend ses marques. Le matériel est les vivres sont chargés à bord. Le bateau dispose de trois cabines plus deux couchettes dans le carré. Le petit schéma ci-dessous vous montre l’aménagement intérieur. Si vous avez envie d’en savoir plus, rendez-vous sur le site du constructeur.
L’une des deux cabines arrières est un peu encombrée. Je peux juste y mettre mon sac. Dans le fond il y a le spi. Cette voile fait 110 m². Le capitaine m’attribue une couchette du carré. Je serai bercé par le ronron du frigo. Mais ça, je ne le découvrirai qu’en pleine nuit.
Le lendemain, le petit déjeuné est à peine terminé que le capitaine allume la VHF. La journée commence. A 9 h 45 nous larguons les amarres. Le bateau n’a pas servi depuis un an. Ça se sent : les aussières sont raides, les bouts vermoulus. Mais tout fonctionne bien. Seul le speedo est muet.
La première journée commence au moteur faute de vent. En fin de journée nous serons au port de L’Herbaudière, ancien fief du capitaine.
C’est l’été. Pourtant le climat n’est pas avec nous. A l’aube du second jour, il pleut. Le tonnerre gronde au loin et tracasse une partie de l’équipage. Nous attendons. Le capitaine étudie la météo. Finalement nous décidons tout de même de partir.
Si la matinée est humide, l’après-midi est franchement pluvieuse. Le vent monte jusqu’à 25 nœuds et la visibilité est réduite. Une véritable purée de pois. Pour autant, la traversée se passe bien. Arrivé aux Sables d’Olonne, je mettrai mes habits à sécher. En discutant avec nos voisins de ponton, j’ai l’impression que nous sommes les seuls à n’avoir eu ni problèmes ni casse en mer ce jour là.
Au réveil du troisième jour, le tonnerre gronde encore et le ciel est franchement peu engageant. Par précautions nous reportons le départ au début de l’après-midi. Dès que le soleil revient, nous appareillons pour Port Bourgenais.
Généralement les ports sont au cœur ou à proximité d’une ville. Pas ici. Il n’y a que le port. A la capitainerie, l’employée connait le bateau de nom. Ou, plutôt, elle connait le nom du bateau. Elle prenait du Lysanxia il y a quelques années.
Au bout du quatrième jour nous arrivons à La Rochelle. Le lendemain je quitterai l’aventure par manque de temps. Les quatre membres d’équipage restant ont rendez-vous le sur-lendemain à Port des Barques – objectif du voyage – pour sortir le voilier de l’eau.
Durant ces 5 jours de voile, j’ai tenté le croquis sur le vif sans vraiment y parvenir. Il faut dire que de dessiner en mer rend franchement malade. Préférant conserver mes repas bien au chaud, je n’ai pas fait beaucoup de croquis sur le moment. Ce sont ceux en noir et blanc. Pour le reste, j’ai tout retravaillé une fois rentré chez moi.
C’est mon premier carnet de voyage. Je suis curieux d’avoir votre avis dessus. N’hésitez pas à partager votre ressenti dans les commentaires. Je pense en faire d’autres à l’occasion. Avec plus de croquis sur place ! Vos remarques m’aideront.